Prix Nobel de Connerie
Comme chaque année, la remise du prix Nobel de Connerie a donné lieu à bien des pronostics. Rappelons brièvement les noms des principaux favoris des bookmakers londoniens :
- Ex-aequo: la “Commission for
Racial Equality”, M.Bienvenu Mbutu Mondondo, le CRAN et tous
les gardiens du politiquement correct qui veulent interdire
« Tintin au Congo » parce que c'est une
apologie du racisme, du colonialisme, du white-power, du national-socialisme belge, et j'en passe (voir ici ce que Hergé
en disait).
(La WWF quant à elle,
considère que ce livre est dangereux car il incite les
jeunes à faire exploser des rhinocéros à coup
de dynamite, alors que c'est une espèce en voie de disparition.)
- Ex-aequo: Le dessinateur Lars Vilks pour son dessin à la con représentant la tête de Mahomet sur un corps de chien (il a fait le même coup avec Jésus) ainsi que l'Iran et le Pakistan pour avoir pris cette merde au sérieux
- Les 53,06% de Français qui ont voté Nicolas Sarkozy au deuxième tour des présidentielles
- Mommen Abdül Aziz Talikh et Mehmet Resat Ozlu, les pirates de l'air foireux qui ont essayé de détourner un avion en Turquie l'été dernier
Eh bien figurez-vous qu'à la surprise générale, le Jury (c'est-à-dire: moi) en a décidé autrement. Le lauréat du prix Nobel de Connerie 2007 est donc...
Jean-Pierre Niot
Directeur général de l'Office public d'habitat du Havre
Pour son conteneur déguisé en hall d'immeuble (sans immeuble)
Comment une idée de ce genre peut germer dans l'esprit d'un homme ? Comment peut-il oser l'évoquer devant ses collègues ? Comment peut-il penser que «High Cube» serait un chouette nom pour son conteneur ? Comment a-t-il pu trouver assez de cinglés pour monter le projet ? Comment a-t-il pu trouver des financements ? L'Office HLM du Havre est-il une annexe de Saint-Anne ? Toutes ces questions resteront probablement sans réponses, mais M. Niot aura en tout cas bien mérité son prix Nobel de Connerie 2007.
PS: Avant-hier est donc (enfin) sorti In Rainbows, qui se faisait attendre depuis 4 ans. Jusqu'ici j'ai résisté à la tentation de vous en faire une petite critique de derrière les fagots, mais je vous garantis pas que ça durera. En attendant, vous trouverez sans peine des quintaux d'articles sur la façon dont Radiohead a bidouillé la sortie du disque. Les journalistes étant, comme mentionné précédemment, des moutons, les mêmes lieux communs reviennent sans arrêt. Si vous voulez lire quelque chose d'intelligent, d'analysé, je vous conseille plutôt d'aller là (profitez-en pour faire un bisou à Fred de ma part).